Course « La Luette » les 15 et 16 septembre 2018

Samedi 15 septembre 2018

Il est 11h ce samedi sur le parking d’Arolla, à environ 2000m d’altitude lorsque Sandrine, Joey et moi arrivons au point de rendez-vous fixé par Olivier Duvanel, organisateur de cette course. Cette sortie est une première pour moi, étant fraîchement arrivé au C.A.S. Sommartel.

Le groupe se compose de 12 joyeux lurons, dont quatre ados. Une fois les présentations faites, les cordes sont distribuées aux deux nouveaux membres.Départ en direction du Pas-de-Chèvres, la vue est dégagée sur le Mont Collon et le pigne d’Arolla qui se trouve sur notre gauche. Nous empruntons le petit sentier qui serpente en suivant le relief de la montagne, nous marchons en file indienne et continuons à faire connaissance.

Une bonne heure de marche plus tard, nous prenons le temps de pique-niquer en face du Pigne d’Arolla et du glacier de Tsijiore Nouoe. Soudain, un puissant grondement… un sérac vient de se détacher et nous observons sa chute jusqu’en bas de la paroi… quel spectacle.

Nous repartons en direction du Petit Mont Rouge, le contournons par la gauche, et entamons la dernière montée en direction du Pas-de-Chèvres, avec le col de Riedmatten sur notre droite.

Arrivés au Pas à 2855m, un magnifique panorama s’offre à nous. Sur nos pas nous pouvons observer Tête Blanche, L’Aiguille de la Tsa, la pointe du Cervin, la Dent d’Hérens et le Mont Collon recouvert de son chapeau blanc.

Depuis le haut des fameuses échelles du Pas-de-Chèvre, nous apercevons la Cabane des Dix, perchée sur son rocher dit « Tête Noire », ainsi que La Luette avec son glacier, juste derrière, dont l’ascension est prévue pour dimanche matin. Sur notre gauche trône le Mont Blanc de Cheilon, et à ses pieds, son glacier. Sur notre droite se trouve le début du lac des Dix, en appui sur le barrage de la Grande-Dixence.

Après une courte pause pour observer les alentours, il est temps de descendre les échelles. Olivier assure les plus jeunes pour la descente et tout se déroule bien. Finalement ça passe tout seul malgré les appréhensions. Une fois arrivés en bas des échelles, un chemin escarpé équipé de chaines nous amène en haut de la moraine du glacier de Tsena Refien et celui de Cheilon, qui découle respectivement du flanc gauche et droit du Mont Blanc de Chéilon pour n’en faire qu’un à nos pieds.

La moraine est composée de blocs de granit assez stables, la progression est plaisante et sûr. Arrivés en bas, nous prenons contact avec le glacier afin de le remonter et de le traverser dans sa largeur. La marche est aisée et le spectacle des rivières et marmites glacières est tout simplement magnifique. La dernière partie du glacier est parsemée de rochers qui recouvrent complètement la glace, nous continuons d’avancer afin de finir cette traversée.

Il reste désormais à franchir la dernière montée qui nous sépare de la Cabane des Dix, à 2928m ou nous attends une bonne panachée et des boissons rafraîchissantes.

Un bonjour au gardien, les chaussures de marche sont remplacées par les crocs de la cabane, et nous pouvons enfin boire un verre bien mérité au soleil, BRAVO !

Quelques téméraires profitent de la tyrolienne derrière la cabane, ils passent en dessus d’un bouquetin qui mange tranquillement, 50m en contrebas. Visiblement il a l’habitude du spectacle !

Nous découvrons le dortoir, puis nous nous retrouvons à table pour le souper.
Au menu : Saucisson Vaudois, patates et salade mêlée suivi d’une part de gâteau au chocolat et un petit café… ça fait du bien !
Nous nous couchons vers 21h30, car demain le lever est prévu à 05h00 pour un départ à 06h00…

J’ai entendu dire : « en cabane on ne dort pas, on passe la nuit » en ce qui me concerne, il y a du vrai dans cette expression !

Dimanche 16 septembre 2018

Départ à 06h00 du matin, la météo n’est pas radieuse, mais pas préoccupante non plus. C’est à l’aube que la troupe s’en va d’un pas décidé conquérir La Luette. Un petit train de lumières frontales avance en direction du bas du glacier de La Luette. Soudain, à l’est, les montagnes qui se découpent dans les premières lumières de l’aurore offrent un joli spectacle. Mais pas le temps de s’y arrêter, l’objectif est à l’ouest.

Arrivés au bas du glacier, 4 cordées de 3 sont formées. Rapidement, sont repéré-e-s celles et ceux qui maitrisent la technique des nœuds, une formation rapide pour les débutant-e-s est dispensée. L’absence d’un petit examen intermédiaire est appréciée. C’est encordée et cramponnée que la troupe avance sur le glacier. Il est rappelé aux débutant-e-s que la corde doit être détendue lorsque la marche se fait sur la neige, mais tendue et raccourcie sur la glace vive. Finalement la montée sur le glacier est sereine, quelques signes de fatigue de l’un ou l’autre des enfants, mais c’est courageusement que chacun arrive sur le haut du glacier. Les derniers mètres sur la glace vive et sur une pente plus raide rappelle à certain-e-s que la montagne est source d’émotions. Toutefois, pour plusieurs participants, le vrai défi personnel est de franchir les quelques mètres d’arrête qui nous sépare de La Luette. C’est avec plus ou moins de courage que nous arrivons au sommet et profitons de l’euphorie de l’objectif atteint.

Satisfait du temps de montée, soit un peu plus de deux heures et quinze minutes, le groupe ne s’éternise pas sur le sommet, les conditions météorologiques sont peu favorables.

La descente se déroule paisiblement, une petite bruine nous accompagne, mais rien de désagréable. En bas du glacier, les crampons et les cordes sont rangées, naturellement après avoir été nettoyés, et arrivons à la cabane peu avant 10h00. Après une petite restauration, le groupe continue sa descente pour rejoindre le glacier de Cheilon. La marche sur le pierrier qui l’entoure fait réagir certains d’entre nous, la fatigue n’est plus très loin. Lors de la pause de midi, au sommet du Pas de Chèvre, des cornes d’un bouquetin apparaissent dans le brouillard. Les plus courageux se lancent dans une petite escalade pour aller à la rencontre du l’animal. Ceux qui ont préféré rester en bas, ne sauront jamais ce qui s’est dit là-haut ?.

Le groupe, un peu, dispersé, poursuit son retour sur la descente d’Arolla. C’est finalement vers 15h00 que nous nous sommes retrouvés sur le parking, satisfaits de notre week-end alpestre.

Participants à la sortie :

Olivier, Barbara et Aurélien
Mirko, Romain et Cécilia
Stéphanie et Nicolas
Sandrine et Joey
Patrick (texte du dimanche)
Nicolas (texte du samedi)