D’ une Roche à l’ Autre (du Col-des-Roches à la Roche de Haute-Pierre)

Course des AM du 18.4.18 dans les Gorges de la Loue organisée par Philippe.

C’est au Col-des Roches que nous répartissons les treize participants (mod : – es.) dans les voitures pour traverser les grands pâturages du Jura français couverts de jonquilles et arriver sur le parking désert de la Source. A neuf heures le soleil n’est pas encore descendu jusque-là. Chacun tire sa fermeture-éclair jusqu’au cou sauf Pierre qui est thermo-régulé autrement. Il faut peu de temps pour arriver devant la source même de la Loue qui aujourd’hui donne beaucoup d’eau et refroidit encore l’atmosphère du lieu. Si l’on veut retrouver l’imaginaire de la grotte humide d’où coule une source, il faut oublier nos notions d’hydrologie et l’histoire de l’incendie des usines Pernod de Pontarlier.

Tiré de nos rêveries préhistoriques par le timing de notre randonnée, nous descendons tranquillement le chemin qui longe la rivière et suis le grand contour des Gorges de Noailles que le; que le soleil éclaire cette fois. Pervenches et orobes tapissent le talus. Entre les troncs moussus et le « mai » des hêtres l’eau joue avec ses gammes de verts et de bleus. Le bruit des feuilles sèches piétinées n’accompagne plus nos pas. Il nous faut arriver à l’Usine électrique construite au temps où il nous fallait si peu d’électricité. Nous ne traversons pas le pont, restons sur la rive gauche et empruntons un sentier à peine défini qui nous fait découvrir deux grottes jamais habitées au lieu-dit Baume Archée et de là on redescend dans la forêt sur le village de Mouthier Haute-Pierre, vide en ce midi de ses Guilloux et Guillouses. Trois hirondelles font le printemps, un col-vert très élégant reste indifférent aux pieds nus qu’Éric fait pendre au-dessus du courant.

Pic-nic à l’ombre parmi les cardamines que nous n’avons pas encore chez nous. Les cerisiers qui attendent leur célèbre kirsch sont presque tous en fleurs. Il nous faudra maintenant retourner par le chemin des crêtes. Une route bétonnée part très raide, il faut passer de 378 m. à 768 m. dans la forêt et redescendre plus loin à 500 m. pour retrouver la source de nos bières limonades. Heureusement, nous côtoyons d’abord un magnifique magnolia en fleurs qui nous pousse vers le haut, chez le Moine de la Vallée (point de vue). Nous passons de la hêtraie fraîchement feuillue dans les sapinières plus sombres. De l’ail d’ours encore jeune tapisse le bord du chemin (Seul François s’arrête et s’en empiffre mais ne garde rien pour la salade).

Arrivés sur le chemin des crêtes quelque peu essoufflés, nous entendons arriver, juste derrière nous, un groupe d’aînées marcheuses. On sent dans notre groupe d’aînés une certaine agitation émoustillée, ne sachant si jouer l’indifférence ou la curiosité. Le groupe de dames françaises nous dépasse sans politesse excessive pour s’arrêter un peu plus bas où se répète la même étrange scène. De poursuivants nous voilà poursuivis. Deux points de vue ne nous retiennent pas longtemps, ce n’est pas l’heure des rapaces décrits sur les panneaux d’observation. Encore une petite heure de descente pour retrouver nos voitures sur un parking ensoleillé qui s’est rempli depuis notre arrivée. Il est cinq heures quand nous embarquons après une golée de Kronenbourg, chacun chargé d’une brassée de printemps à ramener à la maison. Magnifique journée, merci à Philippe, notre chaperon (rouge) !

Paricipant-e-s : Christiane K., Ariane R., Anita F., Georges C., Daniel G., François. H, Pierre M, Eric A., Gervais O., Maxime Z. et un invité (dont on a perdu le nom?), notre guide Philippe P., et le signataire Gérard B.