Samedi 24 mars dernier, nos deux voitures, celle de notre chef de course – Olivier – et celle que je conduisais, avaient rendez-vous sur une aire d’autoroute, près de Zurich à 7h30 du matin. Rapide échange de poignées de mains, bises et les moteurs vrombissaient à nouveau pour s’arrêter une dernière fois sur le parking de Tiefed, quelques kilomètres après Linthal. On était alors au bout du bout de la vallée du même nom, à 800 mètres d’altitude… dans le canton de Glaris. Sur place, nous retrouvions nos deux clubistes saviésans, qui étaient venus le soir avant, tellement enthousiastes de découvrir cette magnifique région !

Les peaux collées sous nos skis, c’est plein d’énergie et dans la bonne humeur générale que nous huit, démarrions l’ascension sur un petit sentier enneigé. Nous avons ensuite passé une bonne heure à enlever notre veste, la remettre, l’enlever à cause de ce soleil qui peinait à pointer le bout de son nez. Je tiens à préciser qu’après de vastes recherches, j’ai appris qu’Hélios caresse de ses rayons ce fond de vallée pendant 30 minutes, le jour du solstice d’été… on avait un peu trop d’avance !

Après un virage à gauche, c’est un spectacle majestueux qui s’offrait à nous… le Piz Tödi présentait sa plus belle face, arrosée de soleil ! Le sourire aux lèvres et transportés par cette incroyable vision, nous poursuivions notre montée à la Fridolinshütte en trébuchant à plusieurs reprises dans les blocs gelés d’une avalanche, mais dans la bonne humeur et requinqués par ce soleil bienvenu. Nous avons atteint la cabane en milieu d’après-midi et n’avons pas manqué la panachée amplement méritée.

Le souper était digne d’un gastro : soupe du chalet, yaourt sur patates et jambon et pour terminer, excellent flan accompagné de son très attendu biscuit Kambli… qui nous a tristement fait faux bond lors de la deuxième tournée des desserts (Frau, wo isch mini Krambli ?).La soirée s’est terminée dans l’euphorie générale et en se questionnant sur l’heure du déjeuner : 6h30 heure d’hiver ou heure d’été ? Du coup vous changez la montre ou non ? Mais l’heure du natel ne va-t-elle pas changer automatiquement au milieu de la nuit ? Alors on se lève à quelle heure ?

Le lendemain, nous déjeunions à 6h30, heure de la Fridolinshütte. Soixante minutes plus tard, nous attaquions le dernier morceau de la montée au sommet, que nous avons atteint aux alentours de midi. A 3613 mètres, le spectacle présenté était magnifique. Nous avions une vue panoramique sur une grande partie de la chaîne des Alpes. La pause du dîner passée et deux heures de descente plus tard, nous rejoignions nos voitures et nous quittions à l’hôtel Raben de Linthal, heureux d’avoir partagé ce week-end en charmante compagnie.

Etaient présents : Cécile, Marie, Sandra, Sandrine, Xavier, Michaël, Olivier et Grégoire, votre narrateur.

Grégoire Fatton