Il en fallait de la motivation et une foi inébranlable envers notre guide « Dos Argenté » pour partir ce vendredi soir pluvieux en direction d’Argentière, mais une fenêtre météo de beau temps est annoncée pour samedi et dimanche, alors le départ est maintenu.
Le déplacement se déroule sous la pluie et une première halte à Yverdon nous permet de retrouver Sandrine, suivi d’une deuxième à Bavois où l’ensemble du groupe se forme.
C’est ainsi que 8 mordus de montagne débarquent au « Gite du moulin » dans une atmosphère assez humide. L’accueil est très chaleureux de même que le dortoir. Ne pouvant manger sur place, Guy avait réservé dans un restaurant du centre d’Argentière « La P’tite Verte » que nous ne pouvons que vous recommander. Il se situe sur la droite en descendant. Puis retour au dortoir et nuit sans histoire ni problème majeur.
Au matin, surprise! La température s’est nettement rafraichie et le ciel est d’un bleu limpide, tout se présente bien. Après un copieux petit-déjeuner, nous allons jusqu’aux installations qui nous amèneront au col des Grands-Montets, hélas nous ne sommes pas tout seuls et il faudra un certain temps pour enfin chausser les skis et entamer cette course par une descente sur le glacier (dont j’ai oublié le nom) dans de la neige fraiche et légère. On ne peut avoir meilleure entrée en matière. Arrivés sur le glacier d’Argentière, nous mettons les peaux pour le traverser et le remonter en passant sous le refuge qui par sa forme cubique se fond assez bien dans le paysage de roche qui l’entoure. Jusque-là, la pente n’était pas soutenue du tout et c’est en bifurquant pour emprunter le glacier des Améthystes que l’élévation devint plus parlante. Des nuages d’altitude vinrent cependant masquer légèrement le soleil.
Après quelques heures d’efforts sur un tracé très agréable, nous sommes arrivés au col du Tour Noir ou un panorama merveilleux, mais venteux s’offrit à nos yeux émerveillés. Après les congratulations d’usage (et que je te félicite, et que je t’embrasse), on décide de redescendre un peu pour aller pique-niquer. Là aussi, chacun y alla gaiement, mais prudemment pour faire sa trace dans une bonne neige fraiche. Une belle et longue pause nous permit dans un premier temps de nous restaurer et ensuite d’admirer les astuces que certains d’entre nous ont imaginés pour attirer les chocards afin de les immortaliser, qui sur un bâton ou une spatule de ski ou ailleurs.
On reprit alors notre descente jusqu’aux abords de la cabane, là le groupe se sépara en deux. Les premiers voulaient y arriver sans remettre les peaux et les seconds décidèrent de poursuivre plus bas et ensuite remonter. Au final, tout le monde a remis les peaux, le premier groupe est descendu plus bas que prévu, des coulées de neige lourde s’étant déclenchées en amont de la cabane en rendaient l’accès trop périlleux.
Les retrouvailles se firent dans une cabane pleine à craquer, mais au combien sympathique (surtout la gardienne). Un dortoir nous était réservé et chacun s’installa gentiment en attendant l’heure du repas.
Les nuages ayant disparu en fin d’après-midi, on bénéficia encore un moment d’un paysage superbe qui augurait d’une future belle journée. Le repas copieux permit à chacun de reprendre des forces et fut l’occasion aussi de revivre quelques anecdotes de cette très belle première journée.
Un grand merci à tous et particulièrement à notre chef » Dos Argenté «
PS : La nuit se passa comme la précédente et n’apporte de ce fait aucun commentaire.